Le souffle continu.
Stage de souffle continu
A qui s’adresse ce stage ? A tous les instrumentistes à vent (flûte traversière, flûte à bec, hautbois, basson, bombarde, clarinette, saxophone, trompette, cor, trombone), élèves, amateurs, professionnels.
Quel est l’intérêt de cette technique de souffle ?
D’abord la décontraction du masque facial, c'est-à-dire de tous les muscles du visage qui entrent en action lors de la production du son sur l’instrument. Cette décontraction évite un défaut majeur chez beaucoup d’élèves, celui qui consiste à jouer crispé et donc haut .
Cela permet d’augmenter la souplesse dans le phrasé, dans les grandes liaisons descendantes par exemple, qui sont rendues très difficiles, voire impossibles par une trop grande tension, ou une crispation.
Elle rend plus aisée la maîtrise du vibrato dans son amplitude et sa fréquence, de ce fait, on gagne en expressivité.
La diminution du temps d’apnée. L’apnée est la période pendant laquelle on ne respire pas. Lorsque l’on joue d’un instrument à vent et selon l’instrument et la longueur de ce que l’on a à jouer, ce laps de temps est variable. Il peut, comme sur le hautbois, la bombarde, le basson, la trompette, le cor, le saxophone, être long. Pendant cet état d’apnée, par définition on ne respire pas, ce qui veut dire que l’on n’oxygène pas le cerveau, et de plus, selon les instruments, on doit fournir une pression importante. La combinaison de ces éléments est génératrice de stress, qui vient s’ajouter, parfois, à celui qui est induit par le fait de jouer en public. On en déduira facilement que puisque cette technique de souffle permet d’avoir un rythme respiratoire plus régulier et très proche de la fréquence normale, elle élimine ainsi une partie importante du stress.
Elle supprime de ce fait la sensation d’étouffement, d’essoufflement, voire d’asphyxie que peuvent éprouver certains instrumentistes.
Dans le registre grave de certains instruments (gros consommateurs d’air), l’utilisation du souffle continu va permettre de travailler une difficulté digitale sur un temps beaucoup plus long et donc d’en tirer un profit beaucoup plus grand.
Pour tous ceux qui ont une capacité respiratoire réduite, c’est une méthode qui les libère de la hantise du « où vais-je respirer », pour ne laisser que des respirations qui valoriseront le texte musical.
Enfin, dans les langages utilisés en musique contemporaine, il n’est pas rare de devoir utiliser cette technique afin de pouvoir jouer des séquences obligatoirement très longues sans arrêt.
Durant ce stage, nous décortiquerons le processus, et nous en travaillerons les différentes étapes. Une fois le principe acquis, nous commencerons à l’appliquer sur l’instrument, et ceci sur des notes qui sont particulièrement stables et qui consomment peu d’air.
Pour entreprendre ce travail, il sera nécessaire d’apporter une paille, un verre d’eau, et son instrument.
Texte écrit par Jean-Michel Alhaits